La High Line

Dans la continuité des parcs emblématiques que nous souhaitions visiter, nous sommes allés marcher sur la High Line.

Cette ancienne voie de chemin de fer permettait le transport de marchandises depuis les quais jusqu’aux usines et entrepôts du quartier des abattoirs, de 1929 à 1980. Menacée de démolition et sauvée par une association de riverains, la High Line a (re)vu le jour au début des années 2000. A l’image de la voie verte parisienne créée en 1993, ce collectif a proposé de restaurer la High Line dans cet esprit. Le projet a été acté et voté sous le mandat de Mickael Bloomberg et les travaux ont été confiés à James Corner, architecte au Diller Scofidio+Renfro (cabinet interdisciplinaire de designers) et Piert Oudolf (garden designer). Nous avons mis le lien du site en bas de page si vous voulez voir l’histoire de cette ancienne voie ferrée et des photos d’avant.

Le résultat est une réussite architecturale et végétale. La complémentarité des concepteurs se révèle par un design soigné et élégant des différents ouvrages, et la composition végétale crée une véritable atmosphère harmonieuse. Ce parc en ligne, perché à 9m de hauteur, s’étend sur 2,3 km. C’est un ouvrage qui s’intègre complètement dans une démarche de résilience et d’adaptation aux changements climatiques. La High Line est la plus longue terrasse végétalisée du monde. Le substrat créé pour l’installation des plantes a un coefficient atteignant 80 % de rétention des eaux de pluie. Il y a quand même un arrosage automatique installé pour pallier le manque d’eau pendant les périodes sèches. Le travail de Piet Oudolf est très intéressant. Il a utilisé principalement des « native plants » pour composer ces massifs et ces ambiances. C’est une vraie réussite ! Ce parc linéaire nous fait sillonner le quartier de Chelsea et offre des points de vue remarquables sur la ville.

Dans nos différents déplacements à travers la ville, nous avons pu traverser d’autres parcs, comme le Madison Square Garden, le Liberty State Park, et d’autres moins connus. Nous n’avons pas observé de réelles tendances aux changements dans l’entretien de ces parcs. Beaucoup de grandes pelouses vertes, souvent arrosées, et des massifs bien manucurés pour satisfaire l’œil des nombreux touristes de passage. Il y aurait moyen d’optimiser pas mal de choses sans dénaturer les parcs, mais New-York est une ville qui ne dort jamais, et qui semble loin de ces préoccupations. Pourtant, la ville se soucie de son avenir en agissant sur la montée des eaux et la gestion intégrée des eaux pluviales en favorisant des aménagements drainants. La ville est globalement bien boisée et on peut observer des arbres dans toutes les rues. Les arbres sont d’ailleurs laissés assez tranquilles dans leur développement. C’est un constat agréable que l’on peut faire sur tous les endroits où nous sommes passés, y compris dans la région de Boston. L’administration américaine est très préoccupée par les moisissures qui se développent dans les fromages au lait cru, mais les gens semblent très confiants avec les arbres. C’est très plaisant d’être entouré de grands sujets, y compris à proximité immédiate des habitations. En France beaucoup d’arbres dans ces mêmes situations ont déjà été taillés plusieurs fois, voire abattus en prévention des risques.

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