Portland est une ville très verte, qui a su maintenir, comme le dit si bien notre guide, « les forêts aux portes de la cité ». Et c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de distance à faire pour trouver la forêt, notamment celle de Forest Park, qui surplombe la ville et les rivières Willamette et Columbia.

Forest Park est une forêt de plus de 2000 ha, l’une des forêts urbaines les plus vastes du pays.

Les premiers peuplements par des Native Americans sont très anciens. Les premiers explorateurs européens sont arrivés en 1806, avec l’expédition Lewis et Clarke. Un demi siècle plus tard, la plupart des Natives avaient dû partir, laissant la place aux colons.

En 1903, les fils de Frederick Law Olmsted (encore lui!) proposèrent d’en faire un parc forestier, idée qui se concrétisera en 1948.

C’est un paysage très différent de l’Est. Là-bas, en arrivant, nous avions été frappés par la taille des arbres et la place importante qu’ils occupent, mais sans être familier, le paysage n’était pas si différent de ce que nous pouvions connaître en Europe. Mais autour de Portland, le climat extrêmement pluvieux l’hiver fait que les forêts prennent une tout autre mesure.

Lors de notre première balade, nous avons été très marqués par l’exubérance de la végétation, l’intensité du vert, les fougères partout, et quantité de mousses couvrant les arbres.

De nombreux sentiers sillonnent la forêt, très vallonnée. Les arbres tombés sont laissés en place et si l’un deux se trouve sur le sentier, un tronçon est débité pour laisser un passage. Les troncs sont énormes et nous sommes toujours ébahis de voir ces si grands arbres au sol, on se sent tout petits.

Nous y avons rencontré des hiboux, pics et autres oiseaux que nous n’avons pas identifié.

Au tout début de Forest Park se trouve le Hoyt Arboretum, sillonné par de nombreux sentiers, où l’on peut admirer des collections végétales du monde entier, et des beaux spécimens de sequoias, en avant-goût du parc des Redwoods.

Au détour d’un sentier, nous sommes tombés sur un point de vue sur les volcans de la région : Mount St Helens, Mount Rainier et Mount Hood. Très impressionnants, car ces volcans culminent à haute altitude et sont enneigés, ils sont caractéristiques de la physionomie de la région de Portland.

Dans le parc se trouve également une réserve ornithologique, où nous avons pu voir des pics, geais bleus, divers passereaux non encore identifiés et chouettes américaines.

Portland a de nombreux parcs dans la ville même, dont un qui nous a marqué par son caractère particulier, Mount Tabor Park. C’est un ancien volcan qui se situe au cœur de la ville. Le sommet est arasé mais les pentes sont raides, les chemins de promenade sont très pentus par endroits. C’est un parc agréable, avec une vue imprenable sur la ville en contrebas. Plusieurs réservoirs ont été construits entre la fin du 19e siècle et le début du 20e, pour alimenter la ville en eau potable, ceci pendant plus d’un siècle. Ils font maintenant partie du patrimoine et sont en cours de restauration.

Quand nous y sommes allés, nous sommes tombés sur un trio de musiciens qui jouaient sous les arbres. Ce n’était pas un concert, mais quelques personnes étaient assises dans l’herbe pour partager ce moment un peu suspendu. C’était de la musique folk traditionnelle, des morceaux joués par des petits groupes comme eux.

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