Au fil de nos déplacements et de nos rencontres sur place, nous avons eu l’opportunité de visiter une ferme pédagogique. La Natick Community Organic Farm (NCOF). Au premier abord, le site ressemble à beaucoup d’autres structures de ce type, mais si l’on creuse un peu l’histoire et le fonctionnement, cela devient vraiment intéressant et inspirant.

L’histoire de ce lieu commence en 1974 sous l’impulsion de deux résidents de « l’Église Eliot » ainsi que de Mark Winne, directeur à l’époque de la commission jeunesse et « ressources humaines » de la ville de Natick. Ces trois bienfaiteurs ont eu pour idée de proposer aux jeunes gens de la région une opportunité de travailler ensemble en produisant de la nourriture. Le tout étant valorisé financièrement par la vente des légumes, des œufs et des produits laitiers. Mark Winne souhaitait aussi proposer des activités estivales aux jeunes en difficulté des environs.

Le projet a connu différents lieux avant de se situer sur l’actuel terrain. Il serait trop long de détailler toutes les étapes de l’histoire ici, mais ce qui est vraiment intéressant c’est l’engagement progressif de la ville de Natick jusqu’à aujourd’hui.

En 1980 Lynda Simkin a été engagée comme directrice de la NCOF. Le travail et l’engagement de cette femme ont permis de faire évoluer le projet jusqu’à aujourd’hui, où la NCOF a une place importante dans la ville de Natick.

L’association propose aujourd’hui des activités d’éducation à l’environnement auprès des scolaires de la ville de Natick et des jeunes de la région, une production de produits fermiers tels que des légumes, des œufs, de la viande, fleurs à couper et du sirop d’érable. Ces deux activités représentent les deux tiers des revenus de la structure. L’équilibre budgétaire est complété par du mécénat et des dons.

Aujourd’hui 8 personnes travaillent sur le site. Cinq personnes sont salariées de l’association et les 3 autres le sont par la ville de Natick, mais travaillent exclusivement sur le site. La ville met aussi à disposition du matériel et un véhicule pour assurer la logistique du lieu. Nous avons eu l’opportunité de passer un peu de temps sur le site et de discuter avec Nicky, qui est chargée de la communication, ainsi qu’avec Margot qui a passé plusieurs semaines de bénévolat puis travaillé sur le site pendant plusieurs mois.

Tout n’a pas toujours été simple, c’est la vie des structures collectives, mais ce que l’on peut observer aujourd’hui démontre une belle réussite d’un projet local axé sur l’éducation à l’environnement, la nourriture et les liens sociaux, en démontrant que l’investissement des collectivités est possible et fonctionne.

On pourrait penser qu’il s’agit de choix politiques, mais ce n’est pas si marqué que cela. Depuis la création de la ferme, des représentants de différents courants se sont succédé mais à aucun moment la ferme n’a été remise en question. On suppose que le fait que le projet soit porté par de nombreuses personnes locales et que l’origine du projet provienne d’une communauté religieuse confère à cette association une protection. Que la politique n’a pas sa place. Il faut aussi rajouter que le statut d’association à but non lucratif (« non profit organization ») a ici une valeur très forte et rassemble beaucoup de gens d’horizons différents.

Pour illustrer cet engouement, on peut évoquer l’incendie qui a détruit la grange principale qui abritait des animaux. La reconstruction a été financée par des donateurs et des mécènes. Certains ont d’ailleurs leur nom inscrit sur des parties de la grange. Grâce à cela, l’association a aujourd’hui une magnifique grange avec une serre très moderne pour la production de fleurs.

Pour les curieux qui souhaitent en savoir plus sur cette structure, vous pouvez aller voir sur le site de la ferme https://www.natickfarm.org/

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