Résilience et adaptation, d’un continent à l’autre

Nous avons mis sur pied un voyage de plusieurs mois en Amérique du Nord, principalement dans le Nord des États-Unis, autour du changement climatique et l’adaptation des arbres et des jardiniers.

Pourquoi l’Amérique du Nord ? Pourquoi ce long voyage ?

Avant de lister les arguments qui nous emmèneraient de l’autre côté de l’Atlantique, il faut être honnête : il y a une fascination pour ce continent, ces grands espaces sauvages, la culture américaine avec tous ses paradoxes.

Il y a donc au commencement une envie personnelle de se confronter et de rencontrer ce pays. Bien entendu, si c’était l’unique raison, nous ne prendrions pas la peine d’écrire ces lignes et les billets d’avion seraient déjà achetés. Ce projet est motivé par des convictions profondes et en cohérence avec la période bouleversée que nous vivons actuellement.

Il s’inscrit dans une démarche globale. D’une simple envie au départ, nous avons élargi notre horizon pour en faire un projet utile et cohérent.

Nous travaillons depuis maintenant 25 ans dans la conception, la gestion, l’entretien de jardins vivants, la taille et le soin aux arbres ainsi que la valorisation du bois. Depuis le début de notre activité, avec la création des « Jardins de demain », nous avons mis nos convictions profondes au service de la vie des sols et des écosystèmes. Souvent catalogués « d’écolos » dans nos débuts, aujourd’hui les gens nous appellent parce qu’ils recherchent cette vision et ce regard bienveillant sur le vivant. En cette période de profonds changements, nous sommes aussi confrontés à de grands défis pour maintenir notre activité pérenne et contribuer à ce que nos projets soient toujours plus résilients. Pour cela nous sommes en recherche de solutions et d’évolutions.

Les États-Unis sont confrontés, comme la plupart des pays dans le monde, aux changements climatiques. Certains États plus que d’autres, avec une accélération importante. La grandeur du pays, la diversité des climats et des contextes socio-économiques offre des opportunités d’observation et de situations très variées.

Ce projet trouve aussi sa source dans les dernières publications du GIEC et notamment des entités régionales qui ont édité un rapport précisant les changements plus locaux.

Notre travail quotidien nous confronte en permanence au changement climatique et à ses effets sur l’environnement. Perturbation du rythme des précipitations, vagues de chaleur et tempêtes exercent sur les plantes et les jardins des contraintes de plus en plus importantes, mettant même en péril la pérennité de certaines espèces sous nos latitudes.

Le monde de l’horticulture fait face à une série de questions sur l’évolution des pratiques, qui restent pour le moment avec des réponses partielles.

Nous avons, depuis une vingtaine d’années, eu l’occasion de nous confronter à différentes situations et d’expérimenter un panel de techniques de jardinage et d’aménagements paysagers. L’agro-écologie et la permaculture ont été pour nous de précieux guides pour adapter nos projets aux différentes conditions rencontrées. Aujourd’hui nous sommes en capacité de proposer des jardins vivants et résilients, beaucoup moins sensibles aux aléas climatiques.

Mais les choses s’accélèrent et nous ne pouvons pas nous endormir. Ce que projette le GIEC pour les prochaines décennies nous oblige à pousser plus loin nos réflexions et nous impose une remise en question.

C’est dans cet état d’esprit, à la fois de curiosité, de recherche et de partage que nous abordons ce voyage et que nous souhaitons aller à la rencontre des acteurs de l’horticulture et de l’aménagement paysager aux États-Unis.

Concrètement, pour différentes raisons, nous avons choisi deux régions principales.

L’une sur la côte Est avec l’État du Massachusetts. La région de New York est très intéressante pour tous ses parcs urbains et les contraintes que le changement climatique impose aux métropoles pour rester vivable et éviter de se voir engloutir par la montée des eaux.

Ensuite nous rejoindrons la côte ouest, avec l’Oregon et l’état de Washington, pour sa proximité avec les forêts de séquoia, la ville de Corvallis et sa formation de « dry farming » proposée par l’Université et la ville de Portland pour son côté précurseur dans la gestion écologique des eaux pluviales.

Nous cherchons à rencontrer des paysagistes concepteurs, des pépiniéristes, des jardiniers dans le domaine public et privé, qui ont pris conscience de ces changements et qui expérimentent de nouvelles pratiques.

Notre but est de tisser des liens et créer un réseau d’acteurs engagés dans cette transition.

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